Equateur, début de malheur et ça finit en bonheur


Equateur, début de malheur et ça finit en bonheur

Publié le

Toujours avec l’ami Flo pour le passage de frontière, la moto galère et nous sommes bien chargés, deux possibilités s’offre à nous, repiquer sur les Andes pour rattraper la vallée conduisant en Equateur ou couper par la jungle Amazonienne, en gros une montée de fou ou un chemin au milieu de rien. Vu la condition actuelle de la bécane, la deuxième option nous parait plus abordable, qui plus est, cela nous permets d’évoluer dans un environnement nouveau. Cependant, une certaine appréhension débuta quand nous arrivâmes aux douanes, en effet, les papiers de la moto ne sont pas à mon nom et je n’ai qu’une piètre preuve de l’achat du deux roues, mais après pas mal de blabla et grâce à un Bobby qui se faisait chier, nous obtenons le précieux sésame qui permet de conduire un véhicule étranger, nous voilà en Equateur.

 

La première semaine fut une grande misère, au programme pluie quotidienne, une moto à bout de force, absence de vie et bouffe pourris, à la fin de ce laps de temps, une seule envie me prend : me barrer de ce pays et joindre le plus vite possible le Pérou. Heureusement nous trouvons un havre de paix au milieu de tout cela, quelques jours de repos dans la ville balnéaire de Banos, une convalescence plus que méritée. Le soleil commence à repointer le bout de son nez, la moto reprend un second souffle, quelle joie ! Mais tout cela n’entache pas mon envie d’arriver à la prochaine destination rapidement, Flo repartant bientôt pour la France, c’est ici que nos chemins se séparent, si tout va bien dans deux jours je suis au Pérou.

 

Le grand souci en voyage, c’est de suivre ces plans, généralement, je n’en fais pas, plus simple, car chaque fois que j’en élabore un, c’est quasi sure que je ne le respecte pas, ou plutôt que les coïncidences et rencontres ne m’y aide pas. La prochaine expérience en est un exemple parfait : Au détour d’un coca frais, je commence à discuter avec un couple de locaux, une demi-heure à leur parler de mes quasi deux années de vadrouille, ils sont intrigués, curieux et passionnés à la fois. Juste avant de les quitter, le gars me donne une adresse, simplement en me disant que c’était un ami à lui, motard, qui hébergeait tout les bikers voyageant en Amérique latine et passant par-là. Mon cœur balance, je suis à seulement une heure de route de la frontière, pourtant c’est difficile de refuser une belle opportunité qui se présente.

 

Ma tendance à toujours dire oui et ma curiosité m’amène aux portes d’un garage automobile, spécialité : direction-transmission-suspension. Ici je rencontre Galo, le propriétaire des lieux, une masse fanatique de moto, il m’explique que beaucoup de monde s’arrête chez lui mais que je suis le premier non sud-américain, puis il me montre mes quartiers, une pièce ouverte au fond du garage, avec cuisine et lit, parfait ! Le lendemain nous irons faire un tour de bécane avec les autres motards de la ville, direction les cascades et les petits villages environnant, classe. Ce n’est que le surlendemain, prêt à partir, qu’il s’étonne de mon départ, à ce moment je lui demande si il a du boulot pour moi, dans quel cas je reste le temps de remettre la 125 en état.

 

Et c’est partis, deux semaines, nourris, loger, blanchis en échange d’un peu de nettoyage, faire la cuisine, aide aux mécanos et apporter un peu d’exotisme au client. Chaque jour, ils ont droit à leur petit tour du monde avec mes histoires et mes plats, d’ailleurs ils aiment beaucoup ces voyages par procuration. Aussi, mon fidèle destrier commence à ressembler à quelque chose, grâce à un nouveau look entre autre (pour l’anecdote, il est interdit de repeindre son véhicule, du coup, ils me disent que je suis fou et je leur réponds en me marrant que les soucis avec les flics c’est seulement pour les locaux, ça les rends dingues), mais j’ai aussi un moteur en état, un système électrique fiable, suspension-freinage opérationnel, un klaxon, un compteur,… bref un moyen de transport digne de ce nom ! (En parlant de nom, elle est baptisée : Commandante !)

 

 

 

Baste, bosser dans cette ambiance 100% testostérone avec en fond sonore les émissions américaines de mécanique, apprendre la langue et toutes ces grossièretés, conduire une nouvelle monture, participer aux réunions de motards de la ville, partir pécher en mer, … une belle expérience.

 

 

 

 

Muchissimas gracias para todo Galo, a tu familia tambièn y a los hijos de putas de mecanico del taller.

 

 

Après pas mal de temps, beaucoup de blabla et ma meilleure tête de malheureux (la faute à des papiers pas en règle), me voici au Pérou…

 

 

Aa gaya maza

Commentaires

2 réponses à “Equateur, début de malheur et ça finit en bonheur”

  1. Avatar de CROCKET
    CROCKET

    Je suis rassuré, enfin, un message qui ne comporte aucune trace de bablocherie pré pubère. Par contre il me semble que tu ne vas pas tarder à nous raconter ta première expérience homo, vivre avec des motards un peut gros et finir son message avec la photo d’un petit chat !!!
    Tu viendras scellé ton union en France du coup, Michou !!!!

  2. Avatar de hugo
    hugo

    p’tain mec tu dechuire !!
    j’suis completement trop jaloux !
    tu pense faire le con en becane combien de temps ? parce que j’commencerai presque a me faire chier… et sa m’manque gravos de faire le con avec toi !
    je t’aime ma poule !
    😈