34 h de train, 1h en magic bus (mini van de mini/maxi 24 pers. 8-O), 20 min. de bateau et beaucoup de marche pour joindre l’île de Gosaba, le 1er pied dans les Sundarbans. Le but du périple est de faire le tour du sud avec des pêcheurs, c’est illégal car c’est une réserve naturelle, donc site protégé, mais c’est mieux qu’un énorme bateau touristique, hyper bruyant, pour voir les animaux. Arrivé sur place, c’est la fête ! Un cadre de rêve, des gens qui sourit, qui te disent tous bonjour, qui rigolent et qui se moquent gentiment aussi (j’ai laissé la méchouille sur le crâne et on me prend pour un Krishna), j’en ai le sourire scotché à la face. Plus on s’enfonce dans les terres, plus les locaux sont médusés et heureux, deux blancs sur leur île ? En fait le tourisme du coin, qui démarre en novembre, ce compose à 95% d’indien (majorité de Calcutta), les 5% de blancs ont les cheveux blancs, ne se baladent pas sur l’île et restent moins de 24 h. Au fur et à mesure que l’on avance sur les chemins pavés (qui glissent à bloque), des signes communiste partout (pelle et pioche), des églises tout les 300 mètres, stade de foot sur stade de foot, les filles sont MAGNIFIQUES, les mecs torse nu ont des corps d’apollon, les vaches se portent bien, une grande variété d’animaux domestique qui ressemblent à quelque chose, un cadre à couper le souffle ! Bienvenue à Gosaba ou ma plus belle semaine en Inde, voir même de ma vie.
Les Sundarbans sont connus pour abrités la plus grande concentration de tigres au monde, 350, mais il y a aussi les crocodiles, les requins, les léopards, un tas de moustiques avec leur malaria, les ouragans, deux de pluie incessante et d’énorme inondations fréquentes, milieu très hostile ! On a bien trouvés les pêcheurs mais impossible de se balader en bateau dans la réserve, baste, un petit tour dans la mangrove pour pêcher c’est déjà ça, résignés mais pas abattus, ont décident avec Hugo de quitter la pointe et de faire le tour des côtes.
Des fois les expériences de fou ne tiennent qu’à un thé ! Une envie nous prends, la p’tite question en Hindi/Bengali à un habitant : ‘’à quelle distance le prochain vendeur de thé’’, amusé il répond : ‘’ 1 ou 2 km’’ puis il enchaîne : ’’mais venez le prendre à la maison’’. Une de mes plus belles expériences d’hospitalité antérieur (autant pour moi) fût le Maroc et 2/3 jours à intégrer la vie d’une famille paysanne, c’état une des choses que je cherchais le plus en partant, j’ai passé 3 mois fabuleux en Inde mais ces 4 jours passé en compagnie de Tapon, Dipika, Surajeet et Sita n’ont pas de mots.
Tapon le chef de famille, 54 ans mais ne les fais pas pour un indien, ancien de joueur de foot local, ne boit pas, ne fume pas, de religion chrétienne baptiste (protestant) et parle un parfait anglais (hyper rare sur l’île). Ses journées se résument à 30 min. de pêche et l’avancée de LA maison, en dehors des périodes de plantation/récolte du riz.
Dipika la maman, 49 ans, magnifique, un sourire d’ange, une cuisinière hors normes, Son Poulet d’une autre planète ! Au lait de coco avec la petite touche anisé du fenouil local et un mini arrière goût épicés des piments longuement broyés sur la planche, une fois que tu as dégusté des mets comme ça, t’as l’impression que c’est la première vrai fois où tu manges un poulet, Monstrueux. Hormis ce chef d’œuvre culinaire, chaque repas était magique, poisson ou œuf, accompagné de riz et des ces petite frites à peine sucrées. Une perle qui parle un peu anglais aussi.
Surajeet le fils, 21 ans, calme, drôle, un des rares jeunes qui étudie à Calcutta, une licence d’art, du coup parle un superbe anglais, il est membre d’une équipe de foot local (5 joueurs par team – les terrains sont planifiés), il passe une bonne partie de ‘’ses vacances’’ à refaire la digue avec les autres jeunes car des inondations ravagent régulièrement tous les villages de l’île.
Sita la fille, 18 ans, d’une beauté sans nom (comme 80% des filles du coin), elle fait sa dernière année d’étude à Gosaba et ira à Calcutta l’an prochain, très timide au début, elle ose quelques petites phrases en anglais à la fin, elle révise à longueur de journée et aide énormément sa mère pour la cuisine.
Mon hamac installé à côté de leur étang (techniquement le ‘’leur’’ mais sur l’île ce qui appartiens à un appartiens à tous), la petite semaine que nous avons passé en leur compagnie fût de la pure magie. Session pêche, ballade en vélo, discussions toutes les trois maisons, rire échangés avec les gosses du village, partie de foot, partie de foot ? A part le fait de jouer au pied et mettre le ballon entre deux piquets, je n’avais jamais participé à ce jeu ! 3 règles simples :
– Interdit de jouer à la main
– Pas de balle en l’air au dessus de la ceinture sinon coup franc et vu la gueule du terrain pas gagné.
– Et bien entendu, mettre le cuir entre les deux bouts de bois.
Après c’est un combat de gladiateurs, pas de fautes mais des contacts de fou, sans jamais de pleurnichage, toujours de la vaillance, de la bravoure, MON sport retrouve de la noblesse dans cette barbarie et je me bats tel un tigre du Bengale sur tous les ballons. Parfois, j’essaie des papinades ou autres gestes techniques digne des championnats européens (hors dribble), la foule apprécie mes tentatives, me porte et m’aide à enchaîner les ‘’goooal’’ qui permettent à mon équipe de prendre le dessus et à moi de faire partie du club le temps d’un match. 3ème mi-temps chellum dans le bungalow/vestiaire, pas un seul ne parle anglais, seul deux jeunes fument et ces derniers voient pour la première fois du haschich, en fait peu sorte de l’île.
Plus haut, je parlais de LA maison, il y a deux ans la digue a rompue sous l’impact des eaux et les villages ont été submergés par 2m de flotte, depuis la famille vît dans une cabane vétuste et se serre la ceinture pour économiser. Contrairement à certains autres, ils n’ont pas voulut reconstruire une énième fois une maison en terre typique du coin (magnifique) et ont commencé, il y a 4 mois, une en brique sur surélevé pour être tranquille dans le temps, enfin moins exposé à la dureté de mère nature qui sévit souvent dans la région. Seul hic, par manque d’argent, les travaux vont être en stand by, en espérant que les récoltes soit bonnes, Tapon prie tout les jours pour cela, il prie aussi pour nous, c’est un homme d’une grande sagesse et d’une bonté hors du commun.
Rapidement, reparlons bouffe, je suis repassé en mode carnivore, impossible de dire non à cette cuisine locale et heureusement pour mes papilles, des mélanges sucrés à peine épicé, avec des ingrédients frais et hyper locaux (50m maxi), SAVOUREUX, Dipika est une déesse des fourneaux. En bref, une semaine génial, au sein d’une famille génial, dans des décors génial, des villages génial, des locaux génial, une île génial, une atmosphère génial ! Merci à ma bonne étoile qui m’as permis d’arriver là à ce moment, merci à tous ces gens, vous rentrez dans le panthéon de mes prières auxquels ont droit mes proches chaque fois que je foule les lieux de culte (les prénoms des copains résonnent encore dans l’Himalaya et cela au rythme des moulins à prières – p’tite exclu).
Un de mes articles les plus longs et pourtant j’ai l’impression de ne pas en avoir écris beaucoup, une vidéo pour les gosses de l’orphelinat que je vous laisse regarder, une grosse session danse avec eux, mais aussi des tours de magie, cours de français, mini leçon géo (ils savent pas où se trouve l’inde) et sans oublier la marseillaise que nous remasterisons avec Hugo.
Retour sur Calcutta pour préparer le départ en Thaïlande, sur place j’assiste à un festival rock, la scène indienne regroupe peu d’adeptes mais les quelques fans s’en donnent à cœur joie quand il s’agit d’headbanger comme des fous (hyper marrant) et le niveau musical est bien meilleur que je l’espérais, ça bouge pas autant que mon 1er séisme mais ça reste correct.
Article séisme sur le monde.fr
J’ai mise à jour l’album photo et la partie lien, d’ailleurs l’ajout du site de Michal un photographe pro à qui j’avais prêté la Bullet une après-midi, ses photos sont sensationnel, faîtes y un tour, ca vaut le coup.
Commentaires
8 réponses à “Gosaba, paradis hostile”
Tu envoies du rêve là!
Ca me rappelle les weekends que j’ai pu passer dans les familles, ça ne s’explique pas, ça se vit!
tu me fait rire
idem ! 😉
je te sens vraiment heureux… je suis contente pour toi de te savoir autant épanouis!
Tu me donne s vraiment envie de retourner très vite la bas, dans ces villages perdus, ou moi aussi j’y ai passée les plus belles semaines de ma vie , partage, rigolade et oui une délicieuse cuisine locale
A très bientot pour la suite
Bizzzz
denise
Encore une petite chose. j’ai lu que tu allais a Calcutta. Si jamais l’envie te prenais de faire un détour par une asso humanitaire indienne qui s’appelle le SHIS ,je te donne l’adresse
SHIS
Bhangar, south 24 Parganas, west bengal
India
Vas y de ma part , tu y sera reçu comme un frère et plus encore par
mohammed abdul wohab et Sabitri , deux personne comme on en rencontre rarement
Bhangar se trouve a environ 25 km a l’est de calcutta est relié par des cars
Alors c’est ‘on jamais . Si tu y va passes le bonjour de la part de Denise Court
denise
encore, encore, encore…
vidéo super seuls les petits gars participent , les filles sont plus timides……. et Michael en toile de fonds super heureux il mène le »bal » comme dab nous restons baba de voir ces belles photos biz